A méditer
“Penser qu’il faudrait le prendre en photo
est le meilleur moyen de tuer l’intensité d’un moment.”
Sylvain Tesson
par Isabelle Pamies
“Penser qu’il faudrait le prendre en photo
est le meilleur moyen de tuer l’intensité d’un moment.”
Sylvain Tesson
Commentaires récents
Bonjour Christine,
Je te remercie de tes passages par ici et de tes mots, à bientôt !
Bonjour Zazy,
Oui, avec les avoines, on a souvent de belles surprises au final 😉
Bonjour Robert,
Les fonds de ces photographies sont un bokeh d’avoines sauvages déjà un peu fanées. C’est pour cela qu’on observe des nuances pastelles qui comme le dit Christine nous changent du vert. Je te remercie pour tes mots et à bientôt !
J’ai été obligée d’ajouter un k à ton prénom, car il y a 2 Christine dans mes commentaires et mon pluggin de transfert de réponse n’en comptabilise qu’une, la première !
Bonsoir Christine,
Je ne suis pas étonnée que ton opinion diverge de celui de Sylvain Tesson. Lorsque je visite ton blog, je devine le plaisir intense que tu as à photographier le monde qui t’entoure. Et là, je crois que nous sommes différentes. En ce qui me concerne en dehors de mes sorties macro, je ne photographie pas. Le lien direct avec le monde extérieur est pour moi alors plus pur. Photographier parasite la communion avec ce qui m’entoure et surtout lorsque cela suscite en moi une grande émotion. La dernière fois que j’ai utilisé l’appareil photo de mon smartphone, c’est justement pour photographier un moment intense, il y a quelques jours… J’ai voulu partager quelques photos d’un concert d’Hubert Félix Thiéfaine sur FB. Bien trop occupée à choisir les meilleurs cadrages, les meilleures lumières, je n’ai pas profité de la chanson. Et cette citation illustre parfaitement ma pensée de ce moment-là. En revanche, lorsque je sors sur les chemins de campagne, tu as raison, tout devient plus intense derrière l’objectif. Alors je me dis que ce que je ressens à ce moment là, tu dois le ressentir dans un éventail beaucoup plus large. Et c’est pour cela que tu peux te définir comme « photographe ». Merci pour tes compliments, je te souhaite un très bon week-end Christine et à très bientôt !
Je ne dirais rien de bien nouveau sur tes photographies, si ce n’est qu’elles ont cette douceur et surtout cette délicatesse incomparables. Bravo l’artiste !
Quant à la citation, elle me laisse dubitative … de quel moment parle-t-il ? De quelle intensité ? Réaliser une photographie, c’est entrer dans une autre dimension, dans un autre moment, dans une autre intensité, parallèle/superposée. Et l’un n’exclue pas l’autre. Je crois qu’en fait c’est le terme “tuer” qui ne me convient pas. Et si on le remplaçait par : Penser qu’il faudrait le prendre en photo est le meilleur moyen de changer (modifier, varier,…) l’intensité d’un moment. Il me semble que ça serait bien plus juste et surtout plus en adéquation avec les innombrables moments et intensités que nous vivons tous individuellement.
Bonsoir Laurence,
Je te remercie de tes mots attentionnés sur ce billet et je suis ravie de lire ton avis à propos de cette citation qui incite à la réflexion. Je suis complètement d’accord avec toi lorsque tu expliques que la photographie c’est une autre dimension. Je comprends aussi parfaitement ce que tu expliques ici. Mais pourquoi avoir envie de « changer (modifier, varier,…) l’intensité d’un moment », alors que celle-ci peut nous combler. Je pense que Sylvain Tesson parle de ces « moments de vie » qui font naître en nous une émotion relativement forte. Le photographe trouve davantage son compte en sortant de cette émotion pour entrer dans une autre émotion, celle de la création, de la composition. Il n’est plus dans la communion pure de ce qui l’entoure, il s’est déplacé dans l’acte photographique. L’émotion primitive est encore un peu là car elle est le support de l’émotion créative. En ce qui me concerne, cette dernière se greffe sur la première et la parasite. Comme je viens de l’expliquer à Christine, je prends beaucoup de plaisir à photographier en pratiquant la macro, en dehors de ce domaine, c’est compliqué. Les mots de Sylvain Tesson ont du sens pour moi… profiter pleinement et purement de l’instant. Mais pour les âmes photographes, les choses sont différentes 😉 A très bientôt Laurence !
Oh ! merci Donlope, à bientôt !